Poids lourds : Volvo investit et embauche à Caen

Actualité Volvo

Publié le: 11/04/2007 - Mis à jour le: 08/10/2019
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P1051_070411.jpgL'opération augmentera de 30 % la capacité de l'usine Renault Trucks, la portant à 420 cabines de camions par jour. À la clé, au moins 120 créations d'emplois.

« C'est une nouvelle très importante pour la pérennité du site. Un investissement qui engage l'avenir. » Directeur de l'usine Renault Trucks à Blainville-sur-Orne (près de Caen), Michel Rémy ne boude pas son plaisir. Hier, il a confirmé que Volvo, maison mère du fabricant de camions, avait donné son feu vert pour un investissement de 57 millions d'euros (dont 10 % d'aides publiques). L'usine normande emploie 2 500 salariés en contrat à durée indéterminée, plus 750 intérimaires. Y sont fabriqués les camions Midlum (gamme intermédiaire), ainsi que des cabines pour l'ensemble du groupe et le hollandais Daf.

Ces cinq dernières années, le site, premier employeur privé de la région, a bénéficié de 150 millions d'euros d'investissement. La nouvelle enveloppe permettra d'augmenter fortement sa capacité de production de cabines. « Nous allons passer de 75 000 par an à 90 000 », précise Amaury d'Anselme, responsable du Centre fabrication de cabines. D'ici à 2009, on va construire une nouvelle ligne automatisée de tôlerie, ainsi qu'une nouvelle ligne de peinture. »

Livrer plus vite

Sur cette dernière, il sera possible d'utiliser des peintures hydrosolubles, plus respectueuses de l'environnement. Pour l'accueillir, un bâtiment sera agrandi de 3 000 m2. Une réorganisation du garnissage des cabines complétera le dispositif. Il devrait générer « au moins 120 créations d'emplois directs et une centaine chez les sous-traitants ». À l'automne, la direction avait annoncé 300 autres recrutements, toujours en cours. Côté syndicats, Sud voit aussi dans le choix de Volvo une « bonne nouvelle pour l'avenir », mais demande davantage d'embauches en CDI.

En 1994, l'usine de Blainville pouvait produire 90 cabines par jour. Elle en est maintenant à 350 et, avec l'investissement, va parvenir à 420. « On se positionne comme des acteurs mondiaux », reprend Michel Rémy. En Europe, seule une usine Mercedes, à Wörth (Allemagne), fait mieux. Renault Trucks surfe sur un marché du poids lourd porteur, en croissance de 5 % et tiré, en Europe, par les pays de l'Est. « Avec l'arrivée de la norme antipollution Euro 4, nous avions redouté une chute. C'était erroné. Au contraire, nous avons 30 000 commandes en carnet, un chiffre historiquement haut. Augmenter notre capacité réduira les délais de livraison, qui tournent en ce moment entre quatre et huit mois. » Un passage aux 100 000 cabines par an est évoqué pour plus tard, avec un investissement complémentaire.

Virginie JAMIN.