Peugeot joue l'atout prix avec la 206 +

Neuf cents euros moins chère que la « vieille » 206, la nouvelle Peugeot roule pour le made in France, à Mulhouse.

Ne dites pas « voiture low cost » (à bas coût), l'expression est proscrite chez Peugeot. Ni voiture anticrise, car le projet de 206 + date de dix-huit mois, donc d'avant. Et puis, « on la referait tout pareil aujourd'hui », assure Christian Peugeot, le directeur de la communication de la marque.

Commercialisée à partir de 11 000 €, la dernière née de Peugeot joue donc la continuité. Elle est tout simplement le dernier rejeton d'une prolifique lignée 206. Celle qui détient le record des ventes maison : 6,5 millions d'unités à ce jour. Et qui compte bien en rajouter 100 000 avec sa nouvelle déclinaison.

Bref, après dix années de succès mondial et malgré l'entrée en piste de la 207, la 206 a décidé de prolonger sa carrière, un peu à la manière de la 205, qui avait tenu le haut du pavé pendant quinze ans ! Si elle affiche une vocation mondiale, elle est d'abord destinée au marché français où elle vise 40 % de ses ventes.

A toutes fins utiles, elle s'est refait une beauté (face avant). Elle a amélioré son offre moteur, avec un 1,1 litre essence en entrée de gamme. Elle a surtout soigné ses prix : la 206 + de base coûte 900 € de moins que sa devancière.

En bonus, elle fait jouer aussi la fibre régionale (un fournisseur sur quatre est alsacien ou franc-comtois) et nationale. Assemblée uniquement à Mulhouse, son berceau d'origine, elle doit permettre de pérenniser 3 000 emplois sur les 9 000 du site alsacien. Alors que, promis juré dit Christian Streiff, le PDG du groupe, chaque usine Peugeot-Citroën aura un nouveau modèle à assembler en 2009-2010.

Paul Burel, Ouest-France