Peugeot-Citroën : « Rennes n'est pas menacé »

Actualité Peugeot

Publié le: 04/12/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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L'information a été confirmée à Ouest-France, hier. La 607 sera assemblée sur le site bretonen mars 2009 et de nouvelles activités y seront transférées.

Entretien. Jean-Luc Vergne. Directeur des ressources humaines du groupe PSA.

Rennes est l'usine la plus touchée par le plan social de PSA. Pourquoi ?

Spécialisé dans le moyen-haut de gamme, Rennes subit de plein fouet l'évolution de la demande des consommateurs en faveur de véhicules plus petits, plus compacts, moins gourmands et moins polluants en CO2. En un an, le marché des modèles sortis du site breton a chuté de 30 %.

Je précise que le site de Rennes n'est pas menacé et que nous allons rapidement renforcer son plan de charge. En rapatriant sur le site l'assemblage de la Peugeot 607, en mars 2009. En y transférant, aussi, des activités de ferrage au laser et de développement informatique, actuellement basées à Vélizy.

Comment faites-vous pour obtenir le départ « volontaire » de 1 750 salariés sur le site breton ?

On va consacrer un effort spécifique, avec l'aide d'un cabinet spécialisé dans la reconversion des emplois et des bassins du même nom, la Sodie (groupe Alpha). En outre, on prendra le temps qu'il faut, un an et même un peu plus en cas de besoin. Enfin, on met le paquet sur les aides à la mobilité. En moyenne, elles correspondent à un an de salaire par salarié.

Pour un ouvrier qui accepte de rejoindre une usine de la région parisienne, cela représente, selon la situation familiale, une aide à l'installation comprise entre 9 000 et 22 000 €, plus une prime de mobilité sur quatre ans comprise entre 20 000 et 47 000 €. Pour un transfert de région à région, cette seule prime de mobilité varie de 6 600 à 27 000 €.

Mais si les volontaires ne sont pas assez nombreux au guichet départ ?

Je suis confiant. On réussira parce qu'on s'en donne les moyens.

Le lancement possible d'une prime à la casse de 1 000 € pourrait-elle changer la donne ?

Si le marché français s'est moins effondré que d'autres, c'est grâce à la politique du bonus-malus mise en place. Une nouvelle mesure de stimulation des achats serait de nature à relancer les ventes. A condition qu'elle soit mise en place rapidement et que d'autres pays s'en inspirent, car le marché français ne pèse que 10 % de l'ensemble européen. Quoi qu'il en soit, je suis confiant. Les clients ont simplement différé les achats. Ils n'ont pas décidé de se mettre tous au vélo.

Recueilli par Paul BUREL – Ouest-France