Peugeot Citroën prévoit 6000 à 7000 « départs »

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Publié le: 12/02/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Des départs qui seront « volontaires », insiste la direction, pour échapper au procès d'un nouveau plan social. Nicolas Sarkozy veillera lui-même au « respect des engagements ».

Voilà qui risque de faire du bruit. Sur les 11 000 départs volontaires ou naturels (retraites) qu'annonce PSA Peugeot Citroën pour cette année, 6 000 à 7 000 concernent la France.

Un chiffre inattendu, alors que le groupe avait déjà mis en route, pour une durée de six mois, un plan français de 3 550 réductions d'emplois à la fin novembre 2008. Dont 1 750 pour l'usine de Rennes. Le groupe envisage donc d'enchaîner sur de nouveaux départs massifs, en prorogeant s'il le faut le plan en cours, insiste la direction.

En fait, depuis plusieurs jours, Christian Streiff, le PDG, préparait l'opinion et les salariés (environ 110 000 en France) en alignant les mauvaises nouvelles. Ventes mondiales en recul de 5 % l'année passée, mais carrément en chute libre au dernier trimestre et début 2009. Résultats financiers déplorables, avec une perte de 343 millions en 2008, du jamais vu depuis dix ans. Évaporation des réserves financières. Usines au ralenti. Prévisions alarmistes : le PDG voit ses ventes baisser de 20 %, cette année, en Europe.

Ce qui est un peu plus délicat à faire passer, c'est la cohérence entre ces réductions massives d'emplois et les promesses faites à Nicolas Sarkozy. PSA s'engage tout particulièrement à ne pas avoir recours à un nouveau plan social en contrepartie d'un prêt de trois milliards.

Mais comment ne pas assimiler un plan de départs massifs doté de fortes incitations financières à une forme de plan social ? L'ambiguïté n'a pas échappé au Président. Il s'est empressé de faire un clair rappel à l'ordre : « Je veillerai à ce que les engagements soient respectés. »

Paul Burel, Ouest-France