Passages à niveau : 34 seront fermés en 2010

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Publié le: 30/07/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Dominique Bussereau, le secrétaire d'État aux Transports, prévoit aussi une série de mesures pour renforcer la sécurité des automobilistes. Il promet plus de répression.

« Une série tout à fait stupéfiante et inacceptable. » Le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, a haussé le ton, hier, après les trois accidents survenus dimanche sur des passages à niveau en Ariège, en Isère et dans la Manche. Bilan du week-end : trois morts et deux blessés. Le nombre de victimes de ce type d'accidents est passé, depuis le début de l'année, en France, à vingt-six. Dont sept dans le seul accident d'Allinges (Haute-Savoie), où un car scolaire avait percuté un train le 2 juin.

Radars et vidéosurveillance

Première mesure annoncée par Dominique Bussereau : la fermeture de 34 passages à niveau, d'ici à 2010. « La liste va être constituée très rapidement, en fonction de la dangerosité des sites et de la facilité avec laquelle certains pourront être supprimés », a-t-on affirmé à Réseau ferré de France. La suppression de 141 autres est envisagée. « Il s'agit d'opérations longues pouvant durer, selon les cas, de quatre à six ans, et pouvant aller jusqu'à cinq millions d'euros pour la création d'un pont ou d'un tunnel », prévient-on à RFF. Aujourd'hui, 364 des 18 000 passages à niveau, en France, sont encore jugés préoccupants.

Plus généralement, Dominique Bussereau s'en prend aux automobilistes, responsables, selon lui, des accidents « dans 98 % des cas ». Ils seront les premiers visés par une série de mesures que compte mettre en oeuvre le gouvernement. Dominique Bussereau promet plus de prévention, mais aussi plus de répression.

En matière de signalisation, différentes pistes devraient être explorées : panneau à messages variables, annonçant le passage d'un train ; mise en place d'un îlot central, pour empêcher de doubler sur le passage à niveau ; feu rouge fixe au lieu de clignotant... Parallèlement, une expérimentation de radars automatiques et de vidéosurveillance devrait être menée, pour identifier les automobilistes en excès de vitesse ou qui se sont engagés, alors que les barrières se fermaient. En attendant, la présence des policiers et des gendarmes sera renforcée aux abords des passages à niveau.

Un rappel : franchir un passage à niveau, alors que le feu rouge clignote et que les barrières s'abaissent, est puni par une contravention de 135 euros. Le conducteur peut aussi encourir une suspension de permis d'une durée de trois ans ou plus, ainsi que la perte de quatre points sur son permis.

Source : Ouest-France


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