Locamob, pour rouler vers l'emploi

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Publié le: 24/02/2009 - Mis à jour le: 01/03/2022
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Locamob, c'est un véritable dépannage pour ceux qui n'ont pas de moyens de locomotion. En prime, des initiations au code de la route, gratuites.

« J'ai un dossier de surendettement. Ma voiture est cassée, je ne peux pas m'en racheter et je suis à la recherche d'un emploi. » Comment faire alors, quand on est dans cette situation, comme Frédéric, 24 ans, qui habite au Pallet. Comment trouver un travail si on ne peut pas se déplacer ? Faire comme lui, louer un scooter à Locamob. Comme Sébastien aussi, 26 ans, qui habite à Saint-Sébastien-sur-Loire. Il travaille chez Castel à La Chapelle-Heulin, en tant que préparateur de commandes. « Il n'y a pas de bus qui vont là-bas. Et je suis en train de passer mon permis. »

Locamob, basé à Saint-Sébastien-sur-Loire, est un service de l'association Saint-Benoît Labre. Les scooters sont loués à Nantes, dans l'agglomération et dans le vignoble. Locamob a démarré en 2001 avec trois mobylettes. Aujourd'hui, vingt-six scooters sont à disposition. Il faut être orienté par un partenaire social : missions locales, foyers de jeunes travailleurs... « C'est vraiment pour accéder à un emploi, à une formation », souligne Christophe Coquant, responsable du dispositif depuis 2005.

L'antenne de Vallet a été créée en 2006. Le vignoble représente 24 % des locations en 2008, contre 28, 5 % en 2007. « Avec la crise, on a beaucoup moins de demandes. Ce sont souvent des jeunes en CDD ou mission d'intérim qui font appel à nous. »


Accent sur la prévention

Locamob ne s'arrête pas à la location. Christophe Coquant organise des initiations à la conduite, à l'entretien du véhicule. De la prévention routière aussi, sur demande, gratuitement. « On met l'accent sur la prévention. On évalue les aptitudes théoriques et physiques. C'est arrivé qu'on ne laisse pas partir des gens avec un scooter car on ne les jugeait pas aptes. » Les véhicules sont changés tous les deux ans, Locamob vend les anciens. « Si quelqu'un ne trouve pas de solution pérenne, on effectue des locations-ventes, échelonnées sur plusieurs mois en fonction de ce que la personne peut mettre. »

L'âge a tendance à augmenter, pour atteindre 27-28 ans. « Le brevet de sécurité routière coûte quand même 150 €. Et il y a d'avantage de retraits de permis... »

Christophe Coquant travaille aussi en partenariat avec Sourisp, organisme d'insertion socioprofessionnelle basé à Clisson. Il anime une formation sur la « mobilité » avec des groupes de jeunes. Pour connaître le réseau et les moyens de transport existant dans le vignoble. Savoir les utiliser, savoir lire une carte. Comme celle de Nantes. « Beaucoup n'y sont jamais allés. »

Tarif : 3 € par jour et 45 € de caution. Trois mois maximum. Les véhicules sont assurés. Franchise de 200 € pour les dégradations et 300 € en cas de vol. Casque et l'antivol fournis. Christophe Coquant se déplace à Vallet un samedi matin sur deux.

Ouest-France, Audrey MONTILLY.

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