Les voitures se vendent à prix cassé

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Publié le: 30/12/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Les véhicules de plus de dix ans s'en vont à la pelle. Il reste encore deux jours pour bénéficier des primes à la casse.

« C'est étonnant. Nous avons des clients de dernière minute. Ils entendent partout dire qu'à partir du 1er janvier les primes vont baisser. Ils en profitent pour faire une bonne affaire. » Au garage Peugeot d'Alençon, route de Sées, Mehdi Sakhri, conseiller commercial, se frotte les mains. L'année a été bonne, « plus de 10 % de ventes de voitures neuves par rapport à 2008. C'est largement dû à la prime à la casse. Cela représente la moitié de nos ventes. Nous avons vu des personnes qu'on ne voyait jamais. » Des clients qui, majoritairement, se sont portés sur de petits modèles.

En cette fin d'année, les offres sont encore alléchantes. Les concessionnaires ajoutent moult avantages aux primes versées par l'État (1 000 € de prime à la casse pour un véhicule de plus de 10 ans et 700 € de bonus écologique). Dans certains cas, le prix du neuf peut être diminué de 30 %. Beaucoup de constructeurs proposent des petites voitures autour de 7 000 €.


Les casseurs débordés

« La moyenne d'âge des voitures qui partent à la casse, c'est 15 ans, remarque Mehdi Sakhri. Beaucoup sont fatiguées mais on voit aussi des voitures de 10 ans qui sont en bon état général, qui n'ont pas tellement de kilomètres. »

« Le gouvernement n'avait pas prévu de retirer autant de voitures de la circulation », confirme José Doliget, chef des ventes du garage Renault, route de Paris à Alençon. Il affiche un cru 2009 remarquable, « le meilleur depuis 2001. » Le succès de la prime est tel que certains casseurs agrées sont débordés. « Nous, on travaille avec un casseur de la Mayenne. Il est normalement agréé pour stocker 450 voitures avant recyclage. Il en a 650 actuellement et il ne peut pas tout absorber. On doit en garder nous-mêmes sur place. » Il faudra du temps pour tout résorber car les ventes continuent à bon train en cette fin d'année.

Contrepartie de ce succès du neuf, le marché de l'occasion a beaucoup souffert. « C'est une très mauvaise année surtout pour l'occasion récente. » Un marché qui pourrait repartir en 2010 tandis que celui du neuf, primes à la baisse, devrait marquer le pas.

Ouest-France