Les radars fixes sont-ils bien placés ?

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Publié le: 23/04/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Qu'il s'agisse des Trappistines ou de Chanzy, la question fait toujours débat. Et elle provoque des réactions passionnées.

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Il y avait le radar fou de l'avenue de Chanzy qui photographiait le véhicule en stationnement de Delphine. Elle avait le malheur d'habiter juste en face. Mais en dehors de ce léger problème technique, désormais résolu, les trois radars fixes dans Laval sont-ils bien placés ? Les avis divergent.

Philippe, de Laval, en a ras-le-bol des radars : « Maintenant on ne place plus les radars où c'est dangereux. Mais dans les endroits où ils rapportent le plus. Afin de diminuer le déficit gouvernemental. Et encore des technocrates qui prennent la décision ! Coluche nous l'avait prédit : à un technocrate tu lui donnes le Sahara, cinq ans après il achète du sable ailleurs. Dommage que nous ne soyons gouvernés que par des technocrates. »

Raphaël Revault, un des responsables de la Fédération française des motards en colère en Mayenne, critique non seulement la localisation des radars, mais aussi leur existence même : « Sur la deux voies des Trappistines, un radar est sans intérêt. Il se retrouve entre deux feux et mis là uniquement pour faire du chiffre. La FFMC prend position contre le radar fixe synonyme de sanction automatique. Le traitement automatisé des données rend la contestation difficile et va à l'encontre des droits de la défense. Nous dénonçons la dérive sécuritaire et souhaitons à l'inverse que soit renforcée la formation, surtout chez les jeunes conducteurs. »

Les chauffeurs de taxi partagent des positions assez similaires. « Le radar sur une rocade, c'est n'importe quoi, s'emporte Franck. C'est une cause de ralentissement et cela provoque des embouteillages. » Il ne critique pas le positionnement de celui de l'avenue de Chanzy : « C'est normal. Là on est vraiment en agglomération. Il faut rouler à 50. » Un autre chauffeur dénonce le positionnement des trois radars : « Le but n'est que de faire du fric. On ne les met pas aux bons endroits, là où des conducteurs mettent des vies en danger. »

A l'inverse, Annick, une habitante de Laval, défend le radar des Trappistines : « Quoi de plus normal que de vouloir assurer la sécurité des usagers d'une ville ? Les gens pressés n'ont qu'à partir un peu plus tôt et ils seront à l'heure... Pour les « grognons », qu'ils marchent à pied, c'est très bon pour la santé et il n'y a aucun risque de se faire « pincer » avec un radar détecteur de vitesse ! »

Sur le boulevard des Trappistines, des mesures de vitesse réalisées en 2007 avaient révélé que 41 % des usagers dépassaient la limite fixée à 70 km/h à cet endroit.

Pour le premier trimestre 2009, 1 422 automobilistes ont été flashés par les trois radars, dont 48 pour des excès de vitesse supérieur à 20 km/h.

(Source : Ouest-France)