le Salon de Francfort se met au vert
Actualité
Publié le: 12/09/2007 - Mis à jour le: 07/04/2015
Haro sur le gaz carbonique ! Les constructeurs d'automobiles essaient de s'acheter une conduite. Au Salon de Francfort, cela se voit.
Le gaz carbonique, voilà l'ennemi. Plus précisément le nouvel ennemi désigné des constructeurs d'automobiles. Placés, il est vrai, sous forte contrainte environnementale par les autorités européennes - qui voudraient ramener les rejets de CO 2 à 120 grammes par km en 2012 - ils rivalisent d'initiative, cette semaine, au Salon de Francfort.
Ce show de rentrée fera la part belle aux grandes berlines (Laguna Renault et 308 Peugeot notamment), mais sera d'abord celui des voitures écolos, peu goulues, à faible émission de CO 2 . L'auto s'achète une conduite. Ca tombe bien, les marques françaises font la course en tête sur le terrain de la voiture propre.
Christian Streiff, le PDG de PSA Peugeot Citroën, vient d'annoncer la couleur. Revendiquant le titre de « leader européen de la voiture écologique », il veut gagner 10 grammes de CO 2 par kilomètre dans les trois ans à venir. À Francfort, le champion du filtre à particules et du « stop and start » (arrêt automatique du moteur aux feux ou dans les embouteillages) dévoile, entre autres, une préfiguration de la future 308 hybride diesel, associant moteur Diesel et moteur électrique. Elle sera en concession en 2010, avec des émissions de l'ordre de 90 grammes !
Même les 4x4 deviennent écolo...
Renault n'est pas en reste. Sa nouvelle Laguna dCi rejette à peine 130 grammes, une très bonne performance à ce niveau de gamme. Le constructeur français pousse tout particulièrement dans la vitrine allemande son label eco2 qui mélange trois critères : faible pollution (via notamment les biocarburants), qualité d'assemblage, intégration d'au moins 5 % de plastique recyclé.
Tous les grands constructeurs, en fait, brandissent leur brevet environnemental à Francfort. Ford pousse sa Focus Econetic, qui descend à 115 grammes de CO 2 . Volkswagen multiplie les modèles peu consommateurs. General Motors (Opel) soigne son label écolo Ecoflex. Même les 4x4 de ville (alias crossover) en plein essor commencent, eux aussi, à refréner (un peu) leur soif de carburant., avec Volkswagen et son Tiguan, Ford et son Kuga.
Et puis, tout le monde cogite à nouveau à fond sur la mini voiture. Francfort regorge de concepts de « city cars ». Toyota montre l'Endo plus petite que l'Aygo. Elle sera commercialisée en 2009. Volkswagen, encore lui, veut faire sensation avec City expert une minicitadine « révolutionnaire », à commencer par sa sobriété.
Décidément l'automobile européenne entretient un joli paradoxe. Sa vitalité créative semble inversement proportionnelle à ses succès commerciaux. L'offre produit a rarement été aussi riche et diversifiée, et le marché aussi atone. Le léger regain de 6, 7 % en juillet n'a pas effacé le recul de 1,1 % des ventes sur le premier semestre.
Paul BUREL.
Le gaz carbonique, voilà l'ennemi. Plus précisément le nouvel ennemi désigné des constructeurs d'automobiles. Placés, il est vrai, sous forte contrainte environnementale par les autorités européennes - qui voudraient ramener les rejets de CO 2 à 120 grammes par km en 2012 - ils rivalisent d'initiative, cette semaine, au Salon de Francfort.
Ce show de rentrée fera la part belle aux grandes berlines (Laguna Renault et 308 Peugeot notamment), mais sera d'abord celui des voitures écolos, peu goulues, à faible émission de CO 2 . L'auto s'achète une conduite. Ca tombe bien, les marques françaises font la course en tête sur le terrain de la voiture propre.
Christian Streiff, le PDG de PSA Peugeot Citroën, vient d'annoncer la couleur. Revendiquant le titre de « leader européen de la voiture écologique », il veut gagner 10 grammes de CO 2 par kilomètre dans les trois ans à venir. À Francfort, le champion du filtre à particules et du « stop and start » (arrêt automatique du moteur aux feux ou dans les embouteillages) dévoile, entre autres, une préfiguration de la future 308 hybride diesel, associant moteur Diesel et moteur électrique. Elle sera en concession en 2010, avec des émissions de l'ordre de 90 grammes !
Même les 4x4 deviennent écolo...
Renault n'est pas en reste. Sa nouvelle Laguna dCi rejette à peine 130 grammes, une très bonne performance à ce niveau de gamme. Le constructeur français pousse tout particulièrement dans la vitrine allemande son label eco2 qui mélange trois critères : faible pollution (via notamment les biocarburants), qualité d'assemblage, intégration d'au moins 5 % de plastique recyclé.
Tous les grands constructeurs, en fait, brandissent leur brevet environnemental à Francfort. Ford pousse sa Focus Econetic, qui descend à 115 grammes de CO 2 . Volkswagen multiplie les modèles peu consommateurs. General Motors (Opel) soigne son label écolo Ecoflex. Même les 4x4 de ville (alias crossover) en plein essor commencent, eux aussi, à refréner (un peu) leur soif de carburant., avec Volkswagen et son Tiguan, Ford et son Kuga.
Et puis, tout le monde cogite à nouveau à fond sur la mini voiture. Francfort regorge de concepts de « city cars ». Toyota montre l'Endo plus petite que l'Aygo. Elle sera commercialisée en 2009. Volkswagen, encore lui, veut faire sensation avec City expert une minicitadine « révolutionnaire », à commencer par sa sobriété.
Décidément l'automobile européenne entretient un joli paradoxe. Sa vitalité créative semble inversement proportionnelle à ses succès commerciaux. L'offre produit a rarement été aussi riche et diversifiée, et le marché aussi atone. Le léger regain de 6, 7 % en juillet n'a pas effacé le recul de 1,1 % des ventes sur le premier semestre.
Paul BUREL.
