Le marché de l'auto veut retrouver le juste prix

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Publié le: 26/10/2010 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Ce week-end, le public ne s'est pas précipité vers le salon de l'automobile qui se tenait au parc des expos. La faute au manque de carburant sans doute. Mais certains comme Renault (photo), Nissan ou Citroën disent avoir fait de bonnes affaires.

Après avoir tourné à plein régime grâce à la prime à la casse, les concessionnaires parient sur leurs nouveaux modèles pour maintenir les ventes.

2010, année de l'automobile ? Curieusement après avoir frappé fort il y a deux ans, la crise a semble-t-il profité au secteur de l'automobile. « Nous avons beaucoup vendu », est le refrain qu'on entend partout. Surtout chez ceux qui ont des petites cylindrées à vendre comme les concessionnaires Renault, Peugeot ou Ford. Une raison à cela : la prime à la casse.

Le chef des ventes de Renault Laval, Frédéric Daudin, fait le calcul. « Vous prenez une Twingo à 10 350 €, vous avez droit à un bonus écologique de 500 €, plus la prime à la casse de 500 €, plus les 2 360 € de reprise que nous proposons. » Cela vous fait la Twingo neuve à 6 990 € ! Pas étonnant alors que tant d'acheteurs se précipitent. Mais après décembre c'est fini, plus de prime. « C'est le moment où jamais de se débarrasser de sa vieille voiture. »

Cette prime est-elle une bonne affaire pour les concessionnaires ? « La marge est faible mais nous avons fait du volume. Et cela paye », admet Frédéric Daudin. Et surtout cette prime « a maintenu la filière automobile et a sauvé des emplois », rappelle Bernard Soldini, directeur de Peugeot Laval.

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Acheteurs prudents

Quel avenir après la prime ? « 2011 sera une année plus compliquée, juge Bernard Solidini. Mais il faut qu'on revienne à un marché plus raisonnable. Avec des prix de voitures neuves qui correspondent à de vrais prix et un marché de l'occasion stable. » Frédéric Daudin poursuit. « Le client ne sait plus ce qu'est une bonne remise et un juste prix. »

Soyons francs : la disparition des primes permettra aux concessionnaires de mettre en avant leurs nouveautés et leurs belles cylindrées. Comme la RCZ Peugeot, la DS3 Citroën ou la S Max Ford. Bref, des voitures à la fois berlines et sportives. Stylées. Comme celles qui font le succès de Nissan. « Nous faisons un excellent chiffre d'affaires depuis une dizaine de mois, admet Quevin Lozano, vendeur Nissan à Laval. La Mayenne et l'Ille-et-Vilaine sont un bon marché pour nous. »

Mais attention, on ne vend pas en Mayenne comme on vend à Paris ou Marseille. « On dit qu'à Saint-Malo les gens achètent en trois jours, à Rennes en trois semaines et à Laval en trois mois », plaisante Laurent Defrance, le patron de Volvo Laval. Quevin Lozano ajoute : « Les Mayennais ne cherchent pas comme ailleurs, la voiture que personne n'a, la nouveauté à tout prix. Ce sont des acheteurs prudents. Ils achètent la voiture qui a du succès. »

Jean-François VALLÉE, Ouest-France