Le grass track, entre vitesse et équilibre

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Publié le: 04/09/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Le grass track, discipline méconnue affiliée à la Fédération des sports motocyclistes, organisait son championnat de France à Sainte-Christine (Maine-et-Loire).

De drôles d'engins qui rugissent sur une piste circulaire, longue de 500 m, le tout dans une ambiance poussiéreuse et survoltée. Bienvenue dans la discipline du grass track. « C'est un sport de fous furieux, » affirment les aficionados massés le long de la piste.

Les avis divergent sur son pays d'origine, Australie pour certains, Allemagne pour d'autres, mais tous s'accordent à dire que le grass track s'est principalement implanté dans le Sud-Ouest de la France au moment de la Libération. Jean-Pierre Guillotin, président du comité départemental des sports motocyclistes et vice-président de la Ligue régionale, nous explique le déroulement d'une course : « En ce qui concerne la catégorie reine du grass track, l'open 500, les pilotes prennent part à cinq manches, une manche équivaut à quatre tours de piste, c'est donc une course de vitesse, de sprint ».

Ça carbure à l'alcool de bois

De la vitesse, du spectacle, des chutes et des luttes serrées jusqu'à la ligne d'arrivée. Xavier Muratet, du club de Marmande, qui accueille annuellement un show international de grass track, nous livre les secrets pour réaliser une manche idéale : « Avant le départ, on chauffe notre moteur, il marche au méthanol, l'alcool de bois, un carburant très performant pour les courses de vitesse, ensuite une fois parti il faut être sur la bonne trajectoire, éviter les ornières humides qui ralentissent la machine. Une bonne dose d'équilibre te permet d'enchaîner les virages à la corde. Après c'est la puissance des moteurs qui fait la différence ».

4 000 spectateurs

Des moteurs chouchoutés par un mécanicien avant chaque course. Un budget conséquent, que certains ne peuvent assumer seuls. « Il y a quelques sponsors malgré la faible médiatisation de la discipline, » déclare un des rares pilotes angevins présents ce dimanche, Jérôme Bouju, « Moi, c'est un fournisseur d'huile qui m'aide ». Le Baugeois a disputé les manches en short track, l'équivalent du grass track pour les quads, avec son compère de club, Ambroise Mothais.

Ce dernier est emballé par la discipline : « Les sensations de vitesse et de glisse m'ont vraiment plu. Je suis un habitué du cross mais je reviendrai certainement piloter dans cette discipline ». Un engouement partagé par 4 000 spectateurs tout au long de la journée, dimanche à Sainte-Christine. Il faut dire que le grass track commence à prendre ses habitudes dans cette commune des Mauges : c'est la troisième année de suite que le rendez-vous a lieu. « Une course vraiment sympathique, juge Xavier Muratet. C'est plutôt rare de pratiquer le grass track en dehors de notre ligue d'Aquitaine ».

Et alors que chacun range son matériel, on pense déjà à l'édition 2009.

Les résultats de dimanche. Open 500. 1. Maxime Mazeau, 2. Maxime Lespinasse, 3. Boris Pizzinato, 4. Jérôme Turani, 5. Gabriel Dubernard. Side-car. 1. Grenier Ch. - Rossit C., 2. Belarbre Ch. - Belarbre M., 3. Aurin X. - Chaminade D., 4. Ducousso F. - Ducousso N., 5. Labat K. - Leglise J. Quad. 1. Ludovic Bonvallet, 2. Patrick Tournessi, 3. Bernard Lafarge, 4. Christian Lopez, 5. Gino Sellan. Short track. 1. Damien Bomais, 2. Philippe Stella, 3. James Brun, 4. Frédéric Bécary, 5. Florent Duroure. Minimes Cadets. 1. Kévin Salanova, 2. David Bellego, 3. Dimitri Berge.

Source : Ouest-France


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