Le département le plus embouteillé à l'Ouest

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Publié le: 25/11/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3283_101125.jpgLe périphérique nantais, long de 42 km, est saturé plusieurs heures par jour. Il contribue à la mauvaise moyenne départementale. Archives Franck Dubray

Sur la base des relevés des GPS TomTom, la Loire-Atlantique compte 204 km de routes embouteilléessur les 5 000 que compte le département.

17e département

Si Nantes a décroché le titre, contesté, de ville la plus embouteillée de France, le département s'en sort (un peu) mieux. La Loire-Atlantique se classe à la 17e place au palmarès des départements les plus congestionnés. Ce classement a été effectué par TomTom, le spécialiste du guidage routier, à partir des relevés de vitesse des automobiles utilisant le GPS de la marque.

Selon TomTom, 4 % du réseau de Loire-Atlantique est congestionné. Soit 204 km de routes sur les presque 5 000 km que compte le département, agglomérations comprises. TomTom estime qu'il y a embouteillage quand les automobiles circulent à une vitesse inférieure à 70 % de la vitesse limite.


Et les autres ?

La Loire-Atlantique est de loin le département le plus encombré de l'Ouest. Parmi nos proches voisins, l'Ille-et-Vilaine arrive en 36e position avec deux fois moins, 95 km, de routes engorgées sur 4 347 km. Le Maine-et-Loire est 42e avec 79 km sur 4 477 km. Le Morbihan se classe 58e pour 55 km embouteillés parmi les 4 427 km de réseau. La Vendée (77e place) ignore quasiment ce type de problème. Ce département compte seulement 40 km congestionnés parmi ses 4 521 km de routes.


Le poids de Nantes

Le poids de l'agglomération nantaise pèse lourdement dans le résultat départemental. Chaque matin, les automobilistes qui convergent vers Nantes savent bien que les ralentissements se font sentir bien en aval de l'agglomération. Ainsi, sur l'axe presqu'île - Nantes, les difficultés peuvent commencer peu après Savenay. Pour mémoire, l'aire urbaine de Nantes englobe désormais 121 communes et 857 000 habitants. Une commune appartient à l'aire urbaine quand un habitant sur deux va travailler dans la ville centre. C'est dire les difficultés pour atteindre Nantes, ou en sortir à certaines heures. Dans une bien moindre mesure, les files peuvent aussi se former aux entrées de Saint-Nazaire.

Autre élément : le périphérique nantais est saturé au moins trois à quatre heures par jour, souvent davantage car il faut tenir compte des nombreux incidents sur le pont de Cheviré : 476 par an. Sur le périph, passent 90 000 véhicules au quotidien, avec des pointes à 114 000. L'anneau faisant 42 km de long, voilà qui n'arrange pas la moyenne départementale.


Ce qu'en pense un élu

« Ce résultat n'est pas si mauvais si on regarde la population, et la géographie de la Loire-Atlantique » estime Bernard Deniaud. Premier vice-président du conseil général, il a en charge les routes. « Nous sommes un département peuplé, actif, avec un estuaire qui pose de gros problèmes de franchissements. On ne peut nous comparer à la Vendée où il n'y a que des ruisseaux à franchir. Ou à l'Ille-et-Vilaine où la rivière n'est pas large. Les encombrements sont surtout importants dans la périphérie nantaise. Encore faut-il relativiser. J'habite au sud et j'ai connu l'époque où il n'y avait que le pont de Pirmil. J'habite à 20 km de mon bureau, et je mets 20 minutes pour y arriver. Sauf à 8 h 30 le matin. Dans ce cas, pour faire le trajet en 20 minutes, je prends le BusWay. »

Marc LE DUC, Ouest-France