Le combi, carrément une philosophie de vie

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Publié le: 29/08/2012 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3800_120829.jpgLe combi, symbole des sixties, véhicule des hippies, adopté par des générations de routards revient en force et se loue même pour découvrir la Bretagne.

Le combi, Baptiste Moulucou en rêvait avant même d'avoir le permis. « J'ai acheté le premier à 16 ans, d'abord pour bricoler. L'envie m'est venue lorsque je voyais déferler l'été les surfeurs allemands et hollandais sur la côte Basque. » En effet, son accent chantant trahit les origines de Baptiste Moulucou, né à Agen, Rennais d'adoption, littéralement tombé amoureux de la Bretagne. Et c'est naturellement dans la zone industrielle de Rennes qu'il a ouvert Vintage comper. Pourtant rien ne prédisposait ce jeune homme titulaire d'un BTS automatisme industriel, diplômé d'une école de commerce à mettre les mains dans le cambouis.

Pourtant c'est dans son garage que depuis un peu plus d'un an, il retape, répare des véhicules qu'il fait venir par container des USA. « La mécanique est simple. Je me suis mis à la peinture et même à la couture. » Car dans les six combis restaurés par Baptiste Moulucou, rien n'est laissé au hasard, même les rideaux à gros pois de toutes les couleurs, clin d'oeil aux années 1970. « Je n'aime pas les voitures modernes. Dans le combi, j'adore les chromes, les courbes, son originalité. Il a une bouille sympa, non ? » Avec le sien, Baptiste Moulucou, en vrai routard, a fait le Portugal, le Maroc, « des souvenirs inoubliables. » Difficile de dépasser les 90 km/h, «mais peu importe, c'est une manière de voyager tranquillement, différemment. »

De mars à novembre, Baptiste Moulucou loue ses combis au week-end et à la semaine, « tout a démarré le jour où un couple m'a demandé le mien pour un week-end. Ils sont rentrés enchantés. Ça m'a donné l'idée de monter ma boîte. » Le jeune entrepreneur recrute ses premiers clients via le net, facebook, « aujourd'hui, on m'appelle de Bretagne, mais aussi de Paris. Les clients, des couples ou des familles, arrivent par le train. On se donne rendez-vous à la gare, et c'est parti. » Baptiste Moulucou touche aussi maintenant la clientèle étrangère, « qui loue un gîte et décide de faire de l'itinérant pendant une semaine pour découvrir la Bretagne. »

Le combi, c'est l'autonomie, la légereté, l'insouciance. Il se faufile partout. Steven, 38 ans, l'a testé pour un week-end en amoureux, « ça a toujours été mon rêve. J'aime le côté retro, sympa, ça me rappelle mon enfance. C'est aussi la liberté, l'image des Beach boys, de ceux qui vont où ils veulent avec assez peu de moyens. » Et quand même un minimum de confort, « sans tomber dans le camping-car à papa ! »

Le combi reviendrait-il à la mode ? France 5 lui consacre un documentaire actuellement en préparation, il est aussi sur l'affiche du Voyage à Nantes. « C'est vrai qu'on les voit réapparaître dans des publicités. C'est l'image de l'aventure qui plaît, témoigne Pascal Amodru, propriétaire d'un combi depuis vingt ans et qui vend des pièces détachées à Grenoble. Quand on voyage en combi, ça réveille des souvenirs, ça rappelle à certains leur période hippie, attise la curiosité et donne le sourire à tout le monde! » Les 27, 28 et 29 juillet, Pascal Amodru organise en Bourgogne le 2e rassemblement de combis. L'an dernier ce ainsi sont plus 500 véhicules qui se sont retrouvés à Chalon-sur-Saône.

Vintage Comper, 22, rue de la Donnelière à Rennes, 06 46 79 33 30. Location, 350 € le week-end, 550 € la semaine. Baptiste Moulucou a monté sa petite entreprise à Rennes.

Source : Agnès LE MORVAN, Ouest-France

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