Le camping-cariste est un touriste idéal

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Publié le: 28/01/2008 - Mis à jour le: 10/04/2015
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Le camping-car club de France s'est réuni à Équemauville, dimanche. Cette activité de loisirs ne cesse de se développer, note le président de l'association, Gilbert Bredel. Interview.

• Le camping-car club de France rassemble aujourd'hui 320 équipages. Le camping-car plaît de plus en plus ?

Absolument. L'association comptait 150 équipages en 2003, on est à plus de 300 aujourd'hui. De plus en plus de gens sont intéressés par les séjours en camping-car. Le nombre d'immatriculations de véhicules augmente de 20 % chaque année, c'est dire. C'est une activité de loisirs appréciée, c'est la liberté de voyager. On est autonome. Franchement, oui, c'est la liberté.

• Les camping-caristes sont-ils bien accueillis partout où ils s'arrêtent ?

Non, c'est contrasté. Des communes font tout ce qu'elles peuvent pour en recevoir, d'autres font tout pour éviter qu'ils s'arrêtent. C'est valable partout en France. Mais on a compté tout de même 4 000 aires d'accueil et de stationnement nouvelles en 2007. L'association, qui est affiliée à la fédération française de camping et caravaning, intervient parfois auprès de communes. Et surtout lutte contre les interdictions abusives de stationnement. C'est un véhicule comme un autre, qui ne peut pas être considéré à part. Parfois on trouve des panneaux : « stationnement interdit aux camping-cars ». C'est abusif, et on a toujours gagné contre ça au tribunal administratif.

• Rencontrez-vous des difficultés sur la Côte fleurie ?

Pas spécialement. Certaines communes ont des aires de stationnement avec des équipements, d'autres pas encore. Il y a en revanche beaucoup de barres de hauteur à l'entrée de parkings sur la Côte. Elle empêchent les camping-cars de venir y stationner. Pendant la saison estivale ici, il faut savoir composer avec la foule. Et s'il y a du voisinage, demander aux gens si un camping-car les gêne ou pas. On doit être accepté et ne pas s'imposer. Les principaux reproches faits en général, ce sont les concentrations de camping-cars, qui polluent le paysage, et l'occupation longue parfois de places de stationnement. Dans tous les cas, on peut toujours aller un peu plus dans les terres, trouver un petit village. Les commerçants sont contents.

• Vous voulez dire que le camping-cariste est un bon consommateur ?

C'est le touriste idéal. Souvent retraité, il peut voyager toute l'année. Il a du temps pour s'intéresser à l'endroit où il stationne, pour visiter, et il n'est pas fauché en général. Un camping-cariste dépense en moyenne 100 € par jour là où il s'arrête. Cela comprend l'essence, les restaurants et autres.

• Et les campings ?

On y va en fonction de ce que l'on trouve. Ce sont devenus des vrais centres de vacances, avec tennis, centre aqualudique, etc. Ces services ont bien-sûr un coût dans le tarif à la journée. En général, nous, on n'utilise pas tout ça. Alors payer 20 € pour ne s'arrêter qu'une nuit... Il faudrait qu'ils fassent un effort d'accueil des camping-cars. Côte prix d'abord, et côté équipements aussi, qui sont peu adaptés. Par exemple sur de nombreux terrains, il est difficile de se stationner, on s'embourbe. Il faut des emplacements en dur.

Contact. Camping-car club de France au 06 81 69 91 21.