Le bio-éthanol arrive dans les Pays de la Loire
Actualité
Publié le: 11/05/2007 - Mis à jour le: 08/10/2019
P1090_070511.jpgCe carburant, moins polluant que l'essence et le diesel, est disponible à Saint-Jean-de-Monts et Saint-Herblain. Il est appelé à se développer.
Le carburant propre devient réalité dans la région. Doucement. Hier, un supermarché de Saint-Jean-de-Monts a inauguré sa première pompe de bio-éthanol. Il y a dix jours, c'est une station-service de Saint-Herblain qui s'est lancée dans la distribution de ce carburant d'un nouveau type. La formule : 85 % d'éthanol d'origine agricole et 15 % d'essence.
Premier objectif : limiter l'effet de serre. C'est pour y parvenir qu'une charte a été signée en 2006 entre l'État et différents acteurs de la filière de carburants. « Pour y arriver, nous devons travailler avec l'État, les approvisionneurs et surtout les constructeurs automobiles », explique Philippe Gaudin, directeur du supermarché de Saint-Jean-de-Monts. Car le bio éthanol n'est pas conçu pour tous les types de moteurs.
Pour faire son plein, Joëlle Deiche, la première cliente de la station vendéenne, a investi dans un véhicule compatible. « Dans l'ensemble, ces voitures au flex-fuel ne coûtent que 400 € de plus que celles du même modèle essence ou diesel. D'autre part, le carburant est moins cher. Alors, même si l'autonomie est moindre, je fais l'équivalent d'une économie de 1,50 € pour trente kilomètres. »
Pour les distributeurs de ce carburant, l'addition est plus salée : « S'équiper d'une pompe représente un investissement de 8 000 à 30 000 €, précise Serge Papin, du groupe Système U. Alors, pour l'instant, ce n'est pas rentable ! »
Même pas sûr que la technologie le soit un jour. Les matières premières que constituent les céréales ou encore la betterave pourraient être supplantées par d'autres matières naturelles. Le Brésil travaille avec la canne à sucre, les États-Unis étudient l'utilisation d'algues, des produits au « rendement meilleur ». Une concurrence qui pourrait réduire les efforts consentis pour permettre aux agriculteurs de cultiver les productions actuellement utilisées.
Dans les mois et les années qui viennent, dans le cadre de la charte Alain Prost, les pompes de bio-éthanol devraient pourtant se multiplier. Une dizaine de distributeurs se sont engagés dans la mise en service de pompes. 500 sont programmées en France pour 2007. L'une d'elles devrait arriver très prochainement à Herbignac. D'autres suivront, toujours en Loire-Atlantique, à La Chapelle-sur-Erdre et Machecoul.
Fanny COCONNIER.
Le carburant propre devient réalité dans la région. Doucement. Hier, un supermarché de Saint-Jean-de-Monts a inauguré sa première pompe de bio-éthanol. Il y a dix jours, c'est une station-service de Saint-Herblain qui s'est lancée dans la distribution de ce carburant d'un nouveau type. La formule : 85 % d'éthanol d'origine agricole et 15 % d'essence.
Premier objectif : limiter l'effet de serre. C'est pour y parvenir qu'une charte a été signée en 2006 entre l'État et différents acteurs de la filière de carburants. « Pour y arriver, nous devons travailler avec l'État, les approvisionneurs et surtout les constructeurs automobiles », explique Philippe Gaudin, directeur du supermarché de Saint-Jean-de-Monts. Car le bio éthanol n'est pas conçu pour tous les types de moteurs.
Pour faire son plein, Joëlle Deiche, la première cliente de la station vendéenne, a investi dans un véhicule compatible. « Dans l'ensemble, ces voitures au flex-fuel ne coûtent que 400 € de plus que celles du même modèle essence ou diesel. D'autre part, le carburant est moins cher. Alors, même si l'autonomie est moindre, je fais l'équivalent d'une économie de 1,50 € pour trente kilomètres. »
Pour les distributeurs de ce carburant, l'addition est plus salée : « S'équiper d'une pompe représente un investissement de 8 000 à 30 000 €, précise Serge Papin, du groupe Système U. Alors, pour l'instant, ce n'est pas rentable ! »
Même pas sûr que la technologie le soit un jour. Les matières premières que constituent les céréales ou encore la betterave pourraient être supplantées par d'autres matières naturelles. Le Brésil travaille avec la canne à sucre, les États-Unis étudient l'utilisation d'algues, des produits au « rendement meilleur ». Une concurrence qui pourrait réduire les efforts consentis pour permettre aux agriculteurs de cultiver les productions actuellement utilisées.
Dans les mois et les années qui viennent, dans le cadre de la charte Alain Prost, les pompes de bio-éthanol devraient pourtant se multiplier. Une dizaine de distributeurs se sont engagés dans la mise en service de pompes. 500 sont programmées en France pour 2007. L'une d'elles devrait arriver très prochainement à Herbignac. D'autres suivront, toujours en Loire-Atlantique, à La Chapelle-sur-Erdre et Machecoul.
Fanny COCONNIER.
