La BlueCar électrique de Bolloré accélère

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Publié le: 03/10/2007 - Mis à jour le: 08/10/2019
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P1143_071003.jpgFini les prototypes. La BlueCar de l'industriel breton passe à la série. 500 exemplaires pour commencer.

Les sceptiques vont devoir s'y faire. La voiture électrique de Vincent Bolloré continue à avancer. Pas seulement parce qu'elle est candidate au marché de La Poste. Invité du Club de la presse de Bretagne à Paris, le PDG a annoncé, mardi soir, devant 120 personnalités bretonnes, qu'il allait lancer « 500 voitures électriques sur les 18 mois à venir ».

Bref, fini de rouler au pas avec une demi-douzaine de prototypes. L'industriel veut passer au stade commercial. Ce qu'il peut faire puisqu'il dispose désormais de toutes les autorisations administratives. Ce qu'il veut faire parce que, pour lui, le temps de la voiture électrique de masse est pour demain, à l'horizon 2010. D'autant que son promoteur l'assure, la batterie capable d'assurer une autonomie de 500 km contre 250 aujourd'hui c'est pour bientôt.

Pour atteindre cet objectif, la BlueCar doit cependant résoudre trois problèmes. Primo, se faire connaître. Vincent Bolloré a retapé à Vaucresson, un ancien site de Dassault, pour en faire, à l'automne, un centre d'essai de sa voiture.

Secundo, trouver un fabricant puisque le groupe ne fabrique lui-même que la batterie dans son usine finistérienne d'Ergué-Gabéric. Les grands constructeurs autos, concurrents par définition, étant exclus, l'industriel breton pourrait se retourner vers les quelques équipementiers européens capables d'assembler un tel véhicule. Heuliez en France, Karmann en Allemagne, Pininfarina en Italie, Magna en Autriche, Velvet en Finlande.

Tertio, avoir un réseau de vente et de réparation. À terme, Vincent Bolloré imagine à 50 ou 60 le nombre de points de vente nécessaires. Mais pour une série de 500 véhicules, sans doute faut-il une autre solution plus adaptée. Résumons avec Bolloré : « La voiture électrique c'est comme la TNT. Inéluctable. »

Paul BUREL.