Formule 1 : Ferrari se positionne en favori

Actualité Ferrari

Publié le: 13/03/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Sacrée championne du monde des constructeurs et titrée chez les pilotes avec Raïkkönen, la Scuderia a les moyens de confirmer en 2008.

Là-haut, dans sa concession céleste, le « commandatore », Enzo Ferrari, a dû avoir un large sourire ce soir d'octobre 2007 où Raïkkönen, pilote de son écurie estampillée du cheval cabré, a soufflé le titre au nez et à la barbe du rookie Hamilton et du double champion du monde Alonso. Un bien joli coup réalisé par Ferrari qui, durant une bonne partie de la saison 2007, avait manqué de régularité dans ses performances. Certains diront que le titre mondial, le Finlandais le doit à l'inexpérience d'Hamilton. D'autres prétexteront que le titre constructeur attribué à Ferrari l'a été par défaut en raison du déclassement de McLaren pour cause d'affaire d'espionnage.

Qu'importe et tant mieux presque, l'histoire retiendra que l'année 2007 coïncide avec le retour en force des Rouge après deux saisons où l'intrus Renault lui avait damé le pion.

Durant l'hiver, les nouvelles F2008 ont démontré que Raïkkonen et Massa allaient disposer d'engins des plus compétitifs. La Scuderia n'a pas changé de pilotes. Une certaine continuité sur la piste qui n'est pas forcément vraie dans les stands.

Jean Todt en retrait

Présent à la tête de la gestion sportive de l'écurie italienne depuis 1993, le Français Jean Todt, brillant artisan de la renaissance de Ferrari (sept titres de champion du monde constructeur et six titres pilote), va laisser sa place à l'Italien Domenicali, tout en demeurant administrateur-délégué. Les ongles de l'ancien patron de Peugeot Sport vont peut-être moins souffrir. Une succession opérée dans le velours. Une sorte de changement dans la continuité que Domenicali a qualifié de « stabilité dynamique ».

En 2008, Ferrari entend conserver ses biens. Et pour cela, les Italiens ont travaillé sur la fiabilité. « Nous voulons être sûrs d'arriver à la première course dans les meilleures conditions possibles, du point de vue de la performance et aussi au niveau fiabilité », précisait Aldo Costa, le directeur technique, lors d'un bilan des essais hivernaux.

Les expériences de Barcelone et du Nürburgring (deux abandons pour soucis mécaniques), la saison dernière, ont laissé de mauvais souvenirs. Alors la Scuderia préfère la jouer profil bas alors que pour beaucoup les F2008 s'affirment comme de sérieuses candidates aux premières marches du podium. « Déjà l'an dernier, Ferrari était l'équipe à battre, c'est pareil aujourd'hui et notre approche n'a pas changé, temporise le Brésilien Felipe Massa. On bosse et on ne s'occupe pas de ce qui se dit. On a achevé notre programme d'essais et on est exactement là où on le voulait. On verra à Melbourne, je ne veux rien dire parce qu'on n'est jamais à l'abri d'une surprise. »

Pour le Manceau Sébastien Bourdais, pilote chez Toro Rosso, la domination de Ferrari est attendue. « Raïkkönen est celui qui a fait le moins d'erreur l'année dernière. Il va être difficile à battre. Mais Massa, sans ses soucis en fin de saison, notamment à Monza, aurait pu prétendre remporter le championnat. Ce sera un duel très équilibré. On se dirige vers une guerre à l'intérieur de Ferrari dans la course au titre. » Le rouge devrait être à la mode sur les circuits de Melbourne à Sao Paulo.

Stéphane BOIS