Ethylotest dans chaque voiture au 31 mars

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Publié le: 09/01/2012 - Mis à jour le: 08/10/2019
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À partir de quand les éthylotests seront-ils obligatoires ?
À compter du 31 mars, tout conducteur devra posséder, dans son véhicule, un éthylotest chimique (à usage unique) ou électronique. Cette date sera peut-être décalée si, officiellement, le nombre d'éthylotests disponibles n'est pas suffisant. « Il en faut 40 millions », indique Jean-Luc Névache, le délégué interministériel à la sécurité routière.

Sans éthylotest, que risque-t-on ?
Si un conducteur se fait contrôler sans posséder d'éthylotest, il devra s'acquitter d'une amende de 11 €. Les autorités ont toutefois prévu une période de tolérance. Les forces de l'ordre ne verbaliseront pas avant l'automne. « L'objectif de cette mesure est d'inciter les automobilistes à s'auto-évaluer. Mais aussi de donner un argument supplémentaire à ceux qui tentent d'empêcher une personne ivre de prendre le volant », insiste Jean-Luc Névache.

Combien coûtent-ils ?
Les éthylotests à usage unique sont peu coûteux : entre 0,50 € et 1,50 € l'unité. Si, après avoir soufflé, la couleur verte dépasse l'anneau noir central, vous êtes positif. Les éthylotests électroniques indiquent, eux, un taux précis jusqu'au seuil maximal autorisé (0,25 mg d'alcool par litre d'air expiré). Et ce, afin d'éviter les concours de consommation. Mais leur coût atteint ou dépasse souvent 100 €. Il faut, par ailleurs, recalibrer ces appareils tous les ans. Cette opération peut être payante.

Quels éthylotests utiliser ?
Qu'ils soient chimiques ou électroniques, il est recommandé d'utiliser des éthylotests disposant de la marque « NF » qui fait référence au niveau international. Sur le marché français, seuls deux fabricants d'éthylotests chimiques la possèdent : Contralco, dans l'Hérault, et l'industriel sud-africain Red Line. Il existe des éthylotests vendus sous forme de porte-clés. Mais « ils ne répondent pas aux exigences techniques », indique le laboratoire national d'essais (LNE) chargé de vérifier la fiabilité des appareils.

Sont-ils fiables ?
Les appareils répondant à la marque « NF » sont testés tous les ans par le LNE. Ils doivent être capables de dépister des souffles variant entre 0,18 mg et 0,30 mg, soit l'équivalent d'un fond de verre. Un éthylotest électronique est homologué s'il indique 100 % de bonnes valeurs. Une marge d'erreur est admise pour les éthylotests chimiques : jusqu'à 5 %.

Pourquoi peut-il y avoir des « erreurs » ?
Plusieurs raisons : si la personne souffle trop tôt après avoir bu. Le pic d'alcoolémie n'est atteint qu'une demi-heure à une heure après avoir bu le dernier verre. Si elle est trop pressée, après avoir soufflé dans le ballon, il faut attendre cinq à dix minutes avant d'interpréter le résultat. Si elle souffle mal dans le ballon, elle ne doit pas reprendre sa respiration. Enfin, tout dépend de la constitution de la personne et du temps au cours duquel elle a absorbé l'alcool. « Une personne qui a bu quatre verres en quatre heures peut être négative », indique Hubert Berry, du LNE.

Pierrick BAUDAIS, Ouest-France

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