Contrôle technique : moins d'abus

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Publié le: 30/01/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Depuis le 1er janvier, le contrôle technique automobile est plus rigoureux. Contrairement aux premières apparences, ce changement est plutôt bien perçu.

« On a vu beaucoup de gens qui voulaient faire le contrôle technique de leur véhicule avant le 1er janvier, parce que tout ce qu'ils ont entendu leur faisait peur. » Plus sévère, plus long, plus cher, voilà ce qu'« ils ont entendu ». Jérôme Pinon, responsable du centre technique du Haut-Anjou, à Segré, affiche d'ailleurs sa surprise face à ces rumeurs : Il en va ainsi, par exemple, de la vérification du niveau de liquide de frein, du caoutchouc de la pédale de frein, des indices de charge pneumatique ou, le plus surveillé désormais, de la fuite au niveau des amortisseurs.

Seul vrai changement, de fait : « Le contrôle OBD. » On board diagnostic, en anglais. Diagnostic anti-pollution, dans notre langue. Cela, donc, pour contribuer à la démarche planétaire de protection de l'environnement. « Tous les véhicules sont concernés, aussi bien les « essence » (de 2002) que les « diesel » (de 2004), indique Jérôme Pinon. Mais, pour l'instant, ça reste facultatif. On a juste un devoir d'observation. »

Les contrôleurs encore plus... contrôlés

Fondamentalement, le contrôle technique, obligatoire depuis seize ans, ne semble pas en train de vivre sa grande révolution. Simplement, 2008 sonne la fin des « approximations ».

Ce qui, selon le professionnel, ne représente pas forcément une si mauvaise nouvelle pour le client... « La grande nouveauté est surtout pour les contrôleurs. On est directement relié par un logiciel à l'organisme technique central de Paris. Toutes les informations remontent, désormais. » Une plus grande transparence que l'homme soutient fermement : « Il y a eu trop d'abus, et il y en a encore. Des structures comme la Direction régionale de l'industrie de la recherche et de l'environnement vont effectuer des vérifications beaucoup plus pointues chez nous, notamment au niveau du suivi qualité ou de l'administratif. » Et de conclure : « Vis-à-vis des particuliers, ça ne peut qu'être mieux. »

Quant à l'augmentation du prix, annoncée d'environ 30 % (1), elle est bien réelle. « En moyenne, oui, effectivement, reconnaît Jérôme Pinon qui, lui, n'en est pas là. C'est le cas en région parisienne, par exemple. Mais là encore, tout dépend de la ville, du garage. Pour l'heure, il n'est pas officiellement prévu d'harmoniser les tarifs, et c'est aussi un problème. »

La durée de la visite, enfin, ne devrait pas, a priori, excéder quarante-cinq minutes. Pascal vient de prendre rendez-vous pour sa vieille Renault 19. Une essence de 300 000 km, dont le moteur a tout de même été changé. Le Segréen de 47 ans n'est ni inquiet, ni mécontent de ces nouvelles mesures. « Ce n'est pas si draconien que ce qu'on veut bien le dire, avance-t-il. Selon moi, ça va toujours dans le bon sens, et ça permet d'assainir le parc automobile, même si, vu le prix des voitures neuves, on n'est pas encore près de voir disparaître les plus anciennes. » A ce sujet, si son véhicule pouvait passer son examen de passage avec succès...

Fanny ROCA.

(1) Pour un contrôle technique, il vous en coûtera, en fonction du lieu où il est effectué, de 30 € à 75 € environ.