Canicule : qu’est-ce que le verglas d’été ?

Si les dangers de la conduite l’hiver sont bien connus, ceux qui peuvent survenir pendant l’été le sont moins. Pourtant, il n’y a pas que les routes gelées qui sont accidentogènes, l’asphalte peut être tout aussi glissant l’été lors des premières pluies après une canicule. On parle dans ce cas de verglas d’été, indique le magazine spécialisé Auto moto.

Alors après la canicule et les chaleurs qui ont atteint des records en France, puis l’orage qui a éclaté dans certains départements, il faut se méfier du verglas d’été.

Comment se produit-il ? de quelle manière adapter sa conduite ?

Sans pluie, une accumulation de particules sur les routes.

Le verglas d’été apparaît dans des conditions particulières : à la suite de canicules, de fortes chaleurs. C’est même plus précisément lié au manque de précipitations et à la sécheresse.

La raison ? des particules provenant des véhicules, tels que du carburant, de la gomme de pneumatiques ou encore de l’huile moteur, qui n’ont pas été lessivés depuis longtemps par manque de pluie, s’accumulent sur la chaussée et la rendent glissante.

Si ces fluides et autres déchets rendent le bitume si dangereux et que le phénomène est comparable au verglas d’hiver, c’est parce que « ces particules s’avèrent hydrophobes ». « Elles repoussent donc l’eau, remontent à la surface et peuvent mettre plus de temps à être évacuées. » La perte d’adhérence et le risque de dérapages sont donc très élevés. D’autant plus que l’effet du verglas d’été peut se poursuivre pendant plusieurs heures après le début de l’averse et que le sol peut rester glissant même si les pluies cessent.

Le verglas d’été est dangereux, car il est méconnu

Ce n’est néanmoins pas lors des pluies intenses qu’il faut se méfier du verglas d’été. Celles-ci vont « nettoyer rapidement la route », explique la chaîne de télévision TF1 . Il faut rester sur ses gardes plutôt « en cas de précipitations plus légères, dont le volume ne permet pas d’évacuer les saletés ».

La perte d’adhérence liée au verglas d’été n’est pas l’unique explication du danger. Ce qui le rend si risqué c’est qu’il ne se voit pas ou très peu et qu’il est bien moins connu que celui de l’hiver. Il n’est donc pas redouté par les automobilistes, qui peuvent facilement être surpris, étant donné qu’ils ne pensent pas forcément à adapter leur conduite.

Alors pour alerter les automobilistes, gendarmes et pompiers n’hésitent pas à informer sur le verglas d’été sur les réseaux sociaux.