Avertisseurs de radar interdits : les constructeurs prêts à monter au créneau

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Publié le: 12/05/2011 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3482_110512.jpgAvertisseur de radar dans le colimateur du gouvernement - Crédit image Ouest-France

Surpris et dubitatifs, les fabricants d'avertisseurs de radars ont mal accueilli la décision du gouvernement d'interdire l'utilisation de ces appareils, afin de limiter les excès de vitesse, et entendent faire entendre leur voix pour contester ce choix.

Plusieurs constructeurs devaient se réunir pour discuter de la mesure mercredi après-midi avant de faire connaître leur position collective jeudi, a-t-on appris de sources proches du dossier.

"Nous sommes surpris par cette décision incompréhensible. Ce que nous pouvons dire aujourd'hui, c'est que nous allons être 2,5 millions (d'utilisateurs d'avertisseurs de radars en France, ndlr) à nous défendre", a réagi Coyote Systems, qui vient de franchir la barre du million d'usagers, dans un courriel adressé à l'AFP.

Cette décision a été prise lors d'un comité interministériel qui s'est tenu mercredi à Matignon, avec plusieurs semaines d'avance, afin d'enrayer au plus vite la hausse du nombre de morts sur les routes, qui a atteint 10% au premier trimestre et 20% sur le seul mois d'avril.

Pour sa part, Inforad, un autre fabricant, attend davantage de précisions sur la mesure d'interdiction, jugée "un peu floue". "Le communiqué du gouvernement dit que les avertisseurs de radars, qui sont une incitation à enfreindre les règles en matière de limitation de vitesse, seront interdits. On ne sait pas ce que cela veut dire. Nous pensons au contraire que nos produits incitent à respecter les vitesses", indique-t-on chez Inforad.

John Toquet, directeur du fabricant Snooper, regrette que le gouvernement n'ait pas fait de distinction entre les avertisseurs dits communautaires et les autres.

"Avec un avertisseur communautaire, on peut savoir en temps réel où sont les radars puisqu'il suffit qu'un autre utilisateur soit passé devant cinq minutes avant et qu'il ait appuyé sur une touche. Ceux-là font sûrement plus de tort", détaille-t-il, tout en se demandant comment vont être distingués les GPS --toujours autorisés-- qui sont de plus en plus nombreux à intégrer une fonction d'avertisseur de radars.

Beaucoup redoutent, en tout cas, l'impact social que pourrait avoir cette interdiction, dans un secteur qui, insistent-ils, emploie "des centaines" de personnes en France.

AFP

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