3 000 véhicules placés en fourrière chaque année à rennes

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Publié le: 18/08/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Tous les ans 3 000 véhicules transitent en fourrière.

Plaine de Baud, la fourrière dispose de 280 places pour entreposer les voitures mal garées. On y trouve aussi des véhicules sous main de justice et des épaves.

C'est rarement avec le sourire que l'on se rend à la fourrière municipale de Rennes, plaine de Baud. Soazic, un des agents de l'accueil, en atteste. L'automobiliste pas content, agacé, elle connaît. « C'est vrai que ce n'est pas agréable de payer 91,50 € pour les frais d'enlèvement de sa voiture, plus une amende pour le stationnement. Ça fait quand même une somme », admet-elle.

Hier matin, deux hommes se présentent à l'accueil. L'un d'eux, la mine inquiète, ne retrouve plus sa voiture. « Elle est peut-être chez vous ? » questionne-t-il. M. Crocq, responsable de la fourrière, note la plaque minéralogique et interroge la radio. La réponse ne tarde pas : « Oui nous avons bien déplacé une Mégane blanche, ce matin, boulevard Clémenceau. Elle gênait un chantier d'élagage. Elle se trouve rue Le Guen-de-Kerangal », informe un policier.

Le jeune automobiliste respire. Il a évité la fourrière, mais devra s'acquitter d'une contravention de 35 € pour stationnement gênant. Finalement content, le visiteur remercie M. Crocq en partant.

Des voitures de tous modèles, caravanes et camping-cars

Le propriétaire d'une AX grise a eu moins de chance. Son auto était garée dans le périmètre du marché, boulevard Alexis Carrel, à quelques pas d'un panneau interdisant le stationnement. La Citroën, embarquée sur le dos d'un camion, a pris la direction du parc de la fourrière. Elle est allée rejoindre les dizaines de voitures qui s'y trouvent. Le parc contient 280 places. On y recense des voitures de tous modèles, des caravanes et camping-cars. La plupart sont des épaves qui finiront à la casse. D'autres sont immobilisés par la justice, dans le cadre d'une enquête.

Hier, la matinée s'écoule en douceur à l'accueil de la fourrière. Le mois d'août est plutôt calme. Soazic s'occupe des formalités administratives. L'agent est en première ligne pour recevoir les contrevenants. Garder son calme, être polie : voilà sa recette. Elle a dû en user lorsqu'une femme furieuse l'a menacée de mort, il y a quelques années, ou quand un homme, arrivé de bon matin pour récupérer sa voiture, lui a proposé un règlement de la main à la main. « Les gens agressifs, c'est quand même rare. »

Les équipes de terrain en voient aussi de toutes les couleurs lors des « enlèvements ». Lorsque les roues de la voiture ont quitté le bitume, il est trop tard, alors les conducteurs grondent. « Un matin, un automobiliste s'était carrément jeté sous les roues de notre camion, raconte le responsable de la fourrière. Un autre avait bloqué la rue avec un véhicule pour nous empêcher d'aller plus loin. »

Source : Ouest-France - Nathalie Flochlay


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