24 Heures du Mans : Jean Alesi, Le Mans, le retour...

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Publié le: 10/06/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3123_100610.jpgAlesi court dans une Ferrari, dans la catégorie GT2, pour l'amour de la bagarre. Daniel Fouray

24 Heures du Mans. L'ancien pilote français de F1 revient au Mans. Vingt et un ans après sa première apparition.

« J'ai mal aux pieds ! » Mardi après-midi, le Français a entrepris un tour de circuit, seul. Parti de la ligne de départ et rentré par la voie des stands. « Je sais qu'on marche à 6-7 km/h, alors quand je suis arrivé dans la grande ligne droite des Hunaudières, je me suis dit : y'en a pour une heure. Et ça n'a pas loupé ! »

Sourire aux lèvres, l'ancien pilote de F1 aborde l'épreuve reine de l'endurance de façon studieuse. Après une première participation, en 1989, dans un relatif anonymat, l'Avignonnais débutait sa carrière en monoplace. Mais du « circus », il gardait un oeil sur l'épreuve sarthoise.

« Je me souviens de l'époque où il y avait Jaguar. Mais les 24 Heures que j'ai le plus suivies, c'est quand Jean Todt, avec Peugeot, a réalisé le triplé parce que quand il sortait de là, il arrivait chez Ferrari. » En réalité, le pilote a toujours suivi Le Mans, dès son enfance. « Le départ avec les voitures en épi, c'était atypique. Et puis les voitures, à l'époque, ressemblaient à des voitures. Parce qu'aujourd'hui, les protos, un peu comme les Formule 1, ça reste des voitures à part ». Il en ressort avec des références comme Bob Wollek et, bien sûr, Jacky Ickx.

Jean Alesi est à son aise chez AF Corse, dans une ambiance très professionnelle, avec « une vraie équipe qui travaille autour du pilote ». Impressionné aussi par le monde de l'endurance et ces voitures qui sont faites pour durer « 24 heures, sollicitées par les pilotes à 100 % ». Le pilote est visiblement séduit, prêt à redémarrer une nouvelle histoire, en endurance.

« J'espère... Parce que quand on est vieux, c'est comme quand on est jeune : il faut prouver. Donc cette année est importante pour moi, pour montrer que j'arrive à être dans le coup, et avoir ensuite ma chance. Ferrari prépare une nouvelle voiture pour l'année prochaine (la 458 Italia, ndlr). Et j'aimerais bien en conduire une. »

Peu importe de ne pas être en mesure de l'emporter au classement général qui reviendra à un prototype Audi ou Peugeot. « Dans notre catégorie, en GT2, on peut tous gagner ! Ça fait des grosses bastons. »

Stéphane BOIS, Ouest-France

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