24 heures du Mans : Bourdais et Peugeot établissent un record

Actualité Peugeot

Publié le: 08/06/2007 - Mis à jour le: 08/10/2019
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P1119_070604.jpgJournée Test des 24 Heures du Mans. Au volant de la 908 Peugeot, Sébastien Bourdais a dominé les essais préliminaires.

3’26’’707 pour le pilote manceau contre 3’30’’195 l’an dernier à Franck Montagny. Sébastien Bourdais a amélioré, hier, le record de la piste sarthoise de près de trois secondes et demie, et relégué Audi à plus d’une seconde. Mais le triple vainqueur du ChampCar américain ne se fait toutefois pas d’illusions. «Comme je l’avais dit avant ces essais, c’est à une véritable partie de poker menteur que l’on a assisté. Aujourd’hui, Audi n’a pas montré son vrai visage. »

Nul doute que les pilotes des trois R 10 diesel allemandes en avaient encore sous le pied. «Aujourd’hui,nous avions un gros programme de travail, avoue Wolfgang Ullrich, patron du service compétition d’Audi. Le but n’était pas de faire des « chronos » mais d’emmagasiner de précieux enseignements pour avoir de bonnes bases pour les 24Heures. Le contrat a été rempli. »

Propos identiques de la part de Michel Barge, directeur de Peugeot-Sport. «Nous avons pratiquement bouclé intégralement le programme de travail que nous nous étions fixé. Le chrono signé par Sébastien Bourdais est une grande satisfaction. Mais être le plus rapide sur un tour au Mans est une chose. Y couvrir plus de 5 000 km sans problème en est une autre. »

Sébastien Bourdais, lui était aux anges. L’homme le plus rapide du jour et du circuit du Mans relativisait cependant sa performance. «Ce ne sont que les essais préliminaires. Dans quinze jours, si Audi se dévoile enfin, nous irons encore plus vite et la bagarre sera passionnante. »

Seul petit contretemps chez Peugeot, l’éclatement d’un pneu sur cette même 908 HDi FAP n°8, à haute vitesse, alors que Pedro Lamy était au volant. Une belle frayeur pour le Portugais, et pas mal de questions pour les ingénieurs de Michelin, mais rien de bien méchant. Malgré deux bris de transmission, Henri Pescarolo et ses pilotes n’ont pas trop mal négocié ces essais préliminaires. En fin de journée, avec des pneus de qualification, Jean-Christophe Boullion a même réussi à placer le «proto » sarthois devant la deuxième 908 et la troisième R 10 diesel. Une demi-satisfaction pour Pesca. «Avec notre nouvelle « aéro», nous avons gagné une ou deux secondes. Mais Audi a caché son jeu et Peugeot n’a pas utilisé non plus de pneus dequalifs. L’écart entre diesel et essence est cependant toujours là. »

Jean-Claude VIRFEU.(4 juin 2007)