1 000 radars aux feux rouges d'ici à 2012

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Publié le: 24/06/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Le Centre national de traitement des infractions routières, à Rennes, augmente chaque année son activité. Notamment parce que le nombre de radars ne cesse de croître.

RENNES. - En 2008, le CNT a adressé 8,4 millions de procès-verbaux aux automobilistes. Ce chiffre augmente chaque année. Logique, étant donné le nombre de nouveaux radars installés sur le bord des routes.

En moyenne, un conducteur est contrôlé quarante fois par mois (contre deux fois par an, il y a quelques années). « Cette pression a porté ses fruits, estime Jean-Jacques Debacq, préfet chargé du projet interministériel du contrôle automatisé. Le nombre de morts sur les routes est en baisse constante depuis la généralisation des radars. »

Et les distances de sécurité...

Actuellement, on compte 2 300 radars. D'ici à 2012, il y en aura 4 500. Les autorités ne traquent pas uniquement les automobilistes en excès de vitesse. Bientôt, la surveillance portera sur le respect des feux rouges, les distances de sécurité entre les véhicules et la vitesse moyenne d'un automobiliste sur une distance donnée.

« Le contrôle aux feux rouges est expérimenté à Bordeaux, Lyon et au Vésinet. 80 à 100 infractions sont constatées chaque jour », indique Frédéric Greggio, adjoint du préfet Debacq. Les premiers dispositifs feux rouges entreront en service dans quelques semaines. Cent cinquante seront installés, à la demande des préfets, d'ici à la fin de l'année, en ville et dans les petites communes. Ce sont les préfets qui décident de l'emplacement de tous les radars.

Des radars pourraient aussi faire leur apparition à proximité des passages à niveaux, pour voir si les automobilistes respectent le signal de passage d'un train.

Autre projet dans les cartons du CNT : le traitement numérique des infractions, comme le stationnement. « Le Centre de Rennes pourra alors traiter jusqu'à 30 millions de PV par an », a indiqué le préfet Debacq lors de l'inauguration des nouveaux locaux, hier matin.

Ultra-sécurisé. Le Centre emploie 250 policiers, gendarmes, salariés des prestataires privés... Il s'étend désormais sur 11 000 m2, contre 3 500 auparavant. C'est un lieu grillagé, ultra-sécurisé et dont l'adresse est tenue secrète. L'accès y est réglementé « pour se protéger des actes de piratage informatique, du vandalisme, précise Daniel Ansellem, administrateur. Les salariés accèdent uniquement à leur zone de travail et pas à l'ensemble du site. »

(Source : Ouest-France, Nathalie Flochlay)

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